Cetait au temps ...

Apprêteur textile

L’apprêteur est un ouvrier (ou artisan) spécialisé dans la dernière grande étape de la fabrication textile : l’apprêt, c’est-à-dire l’ensemble des traitements donnés à une étoffe pour la rendre belle, brillante, douce, souple ou résistante, selon l’usage auquel elle est destinée.

On peut lui adjoindre le métier d'amidonnier. Pas un métier totalement distinct, c'est plutôt une spécialisation à l’intérieur de l’apprêt. Ll se concentre sur l’amidonage, c’est-à-dire l’application d’une colle végétale (amidon de blé, de riz, de pomme de terre) sur les fils ou les tissus. l'objectif : 

  • Donner du corps et de la tenue au tissu (le rendre plus raide, moins mou).
  • Faciliter le tissage (en préparant les fils de chaîne à mieux résister au frottement).
  • Dans l’apprêt final : obtenir une toile bien nette, lisse et brillante, avec un toucher parfois craquant.

Un peu d’histoire

Au XIXe et au début du XXe siècle, dans des régions comme le Cambrésis ou la vallée de la Lys, le métier d’apprêteur était essentiel dans les filatures et tissages. L’étoffe sortait du métier à tisser encore raide, rugueuse et parfois terne : elle ne ressemblait pas à la belle toile qu’on pouvait vendre. C’est donc l’apprêteur qui lui donnait son « aspect fini », ce qu’on appelait son “beau”.

  • Selon le type de tissu (coton, laine, lin, soie), l’apprêteur procédait à différents traitements :
  • Lavage et purification : éliminer la colle, les impuretés et la graisse du fil.
  • Blanchiment (souvent à l’eau de javel ou au chlore au XIXe siècle).
  • Teinture ou impression : donner la couleur ou les motifs.
  • Calandrage : passer le tissu entre des cylindres chauffés et polis pour le rendre lisse et brillant.
  • Gaufrage : imprimer un relief décoratif (par exemple pour l’imitation du damas).
  • Décatissage : soumettre l’étoffe à la vapeur pour la stabiliser et éviter qu’elle ne rétrécisse.
  • Apprêts chimiques : amidonnage, encollage, ou adjonction de produits qui rendaient le tissu plus raide, plus souple ou imperméable.

Un art autant qu’un métier

L’apprêteur devait dosage et précision, car un excès d’amidon rendait la toile cassante, un mauvais calandrage la brûlait, un blanchiment trop fort la fragilisait. On disait parfois qu’un bel apprêt « faisait vendre » le tissu, car l’acheteur jugeait d’abord à l’œil et au toucher.

Sans l’apprêteur, nous n’aurions eu ni les chemises éclatantes, ni les dentelles souples de Caudry, ni les draps doux au toucher. Il transformait le tissu brut en objet de séduction et d’usage, prêt pour le marché.

Teinturier appreteur

 

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Date de dernière mise à jour : Lun 15 sept 2025

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