Jean Basquin et Jeanne Galliot
Un couple fondateur
Dans les archives du Cambrésis, dont aucune ne remonte au delà de 1600, une double silhouette se détache à peine. Quelques lignes notariales, un acte de succession, et voilà toute la vie d’un couple réduite à des formules légales. Et pourtant, derrière ces formules se cache une réalité majeure : Jean Basquin et Anne Galliot (ou Gaillot) constituent la souche de laquelle sont issus des milliers de Basquin.
Selon les estimations tirées de Geneanet, près de 24 000 Basquin recensés en France — soit environ la moitié de ce patronyme — proviennent de Troisvilles et de ce couple de paysans du XVIIᵉ siècle.
Jean Basquin, est le fils de Guislain Basquin , dit "le jeune" et Judith Gabet.. Hormis Jean, aucun Basquin contemporain dans les archives locales n’a laissé de postérité. Soit Jean était le seul garçon de la famille, soit le ou les autres n'ont pas fondé de foyer.
La descendance connue du patronyme repose donc exclusivement sur Jean Basquin et son épouse Anne Galliot (ou Gaillot)
Le 13 avril 1683, devant le notaire Adrien Druon à Maretz, les enfants et héritiers de Jean Basquin et d’Anne Galliot se réunissent pour partager les biens de leurs parents.
Les héritiers cités sont :
- Eloy (ou Eloève) Basquin (1635-1715),
- Antoine Basquin (<1651-1692),
- Marie Basquin, (<1650-1704) épouse de Jean Gresillon,
- Jacqueline Basquin, (<1640 -<1677) représentée par ses filles Anne et Marguerite Colpart, alliées aux familles Dirson et Dru.
Quatre enfants sont donc connus. Mais il est vraisemblable qu’il y ait eu d’autres naissances intermédiaires, effacées par la mortalité infantile.
Jean, le berger
Dans la continuité de son père, comme de coutume, ou pas, nous n'en savons rien ! Sa fonction n’était pas marginale mais, au contraire, centrale dans les communautés rurales du XVIIᵉ siècle. Comme l’explique l’historien Pierre Goubert, chaque village disposait presque obligatoirement d’un ou plusieurs bergers, choisis par la communauté et rémunérés collectivement.
Au petit matin, le son de la trompe rassemblait les animaux du village. Le berger guidait alors les troupeaux de moutons, parfois les « bêtes rouges » (vaches et bœufs), aidé de chiens, le long de chemins herbeux appelés « chemins verts » ou « chemins aux bœufs ». Il les menait aux pâturages communaux ou sur les jachères, évitant soigneusement les terres emblavées ou les prés réservés. puis les ramenait chaque soir, en bon ordre.
Notre homme possédait ce qu’on pourrait appeler quelques connaissances vétérinaires: soigner un sabot abimé, une patte écorchée, quelques maladies simples, aider au vêlage ou à l’agnelage; il était vraisemblable aussi qu’il se soit familiarisé avec les herbes et les fleurs des bois et des prés, et leurs propriétés (supposées ou réelles).
Pour avoir été choisi par la communauté, on peut vraisemblablement affirmer que Jean était "de bonne vie" , loyal pour la bonne garde du troupeau qui lui était confié. Sobre et de bonne constitution pour pouvoir marcher par tous les temps à travers champs.
Anne, la gardienne du foyer
Son épouse menait un quotidien tout aussi rude à la fois ménagère et paysanne.
Il lui fallait élever et nourrir ses enfants dans un monde instable, marqué par les famines, les épidémies et les violences de guerre. "Entretenir" une maison au sol en terre battue, dans une pièce enfumée et sombre, partagée parfois avec les quelques animaux.
Dans ces campagnes où les troupes passaient régulièrement, elle devait vivre sur le qui-vive, craignant autant les soldats mercenaires que les brigands. On peut l’imaginer, seule, attentive aux enfants, mais l’œil tourné vers l’horizon, toujours prête à se protéger.
Photo d'illustration.
BASQUIN
C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom a toujours été le plus répandu.
La base de données Généanet nous apprend qu' à peu près la moitié des Basquin de France (24 000/46000) provient de la Région Troisvilles-Inchy
Manuèle Basquin à qui l'on doit la reconstitution des familles BASQUIN en CAMBRESIS et ailleurs, dispose d'une base de 107 000 individus du Nord, de la Belgique et de Lorraine.
Cette base de données est mise en ligne sur le groupe "projet Genealo", dont Manuèle est bénévole active : https://www.genealo.net/
Vous pouvez par ailleurs la joindre via sa messagerie Geneanet : https://www.geneanet.org/profil/babe90 ou via le groupe Facebook Familles Basquin en Cambrésis https://www.facebook.com/groups/151870364863543
Tous les Basquin du Nord remonteraient à ce couple de Troisvilles
Jean Basquin, né avant 1613 et décédé avant 1683, ainsi que son épouse Jeanne Gaillot née avant 1614, décédée avant 1683 sont leurs ancêtres communs.
Ce sont également mes ancêtres à la 13è génération, par leur fils Eloy qui a épousé Barbe Heloire.
Date de dernière mise à jour : Mar 16 sept 2025
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