Au fil du temps
-
Jean Michel Desai et la boite mystérieuse
- Le Sam 25 nov 2023
- Dans Au fil du temps
- 1 commentaire
Jean Michel Desai est l'un de mes cousins généalogiques originaire de Bertry. Son patronyme a subi une mutation au milieu du XIXe siècle, lorsque les enfants du Louis Napoléon Deshayes, furent enregistrés à l'état civil sous le nom de Desai.
J'ai plaisir à partager sur mon blog, son travail. Je lui laisse raconter la suite :
LA BOITE MYSTERIEUSE
C'est l'histoire d'une boite Haribo retrouvée flottante dans un jardin de Arles, après les inondations du Rhône en 2003. Elle contient des photos de famille et 20 ans après,
la boite retrouve les descendants de ces familles.
Un jour de décembre 2003, après les grandes inondations du Rhône, Anne-Marie Porterie rejoint sa maison, chemin des Ségonnaux au Nord d'Arles. Dans son jardin elle voit flottante une boîte en plastique. En l'ouvrant, elle découvre, non pas des bonbons, mais des photos assez anciennes que l'eau miraculeusement n'a pas abîmées.
Anne-Marie met précieusement cette boite à l'abri, se jurant qu'elle la restituera un jour aux descendants de ces familles photographiées.
En octobre 2021, soit 18 ans après, Anne-Marie montre à son voisin David la boite encore marquée par la boue de 2003. David l'assure qu'il va faire son possible pour résoudre l'origine de cette boite.
Il pense à la généalogie et s'inscrit sur généanet, célèbre site dédié.
Le 27 octobre, David envoie donc sur généanet un message d'aide à plusieurs adhérents,
précisant les noms Jeanjean & Mézy qui figurent sur deux cartes postales de la boite.
Jean-Michel Desai de Grenoble, un des destinataires, dans un premier temps ne voit pas en quoi il peut être concerné. Mais en s'attardant sur le seul Jeanjean de sa généalogie familiale,
il voit que ce Célestin Jeanjean est l'oncle de son beau-frère André Montredon de Calvisson (Gard).
Au fil de ses recherches, Jean-Michel Desai contacte des descendants des familles citées et, grâce à un indice provenant d'une cousine Jeanjean, il émet l'hypothèse que la boite appartenait à un cousin, Roger Pastouret qui habitait un camping-car, à Beaucaire au bord du Rhône, et que la dite boite avait été emportée avec le véhicule lors des inondations, venant s'échouer à Arles.
L'épilogue de cette histoire fut fin octobre la rencontre chez les Porterie à Arles avec les descendants de ces familles, quasiment 20 ans après les inondations de 2003.
............................................................................................................................................................................................................................................................
-
Guillaume Toussaint, Hôtel des Invalides
- Le Lun 11 avr 2022
- Dans Au fil du temps
- 5 commentaires
Connaissez-vous cette base de données que j’ai découverte grâce à Sissi Axonaise.
Ils se présentent ainsi : Source complémentaire des registres paroissiaux, Plus de 157.181 pensionnaires reçus à l’Hôtel des Invalides à Paris, de 1673 à 1796.
Cinq noms sont remontés à ma demande « Bertry »
Le premier est Guillaume TOUSSAINT.
-
Les Rameaux, le carême
- Le Ven 08 avr 2022
- Dans Au fil du temps
- 5 commentaires
.
Dimanche prochain 10 avril 2022, se déroulera le premier tour des élections présidentielles. Cet évènement occulte une fête traditionnelle chrétienne : Les Rameaux.
La fête célébrée ce jour, appelé dimanche des "Rameaux et de la Passion", marque l'entrée dans la Semaine sainte. Elle célèbre à la fois l’arrivée triomphale de Jésus dans Jérusalem où il est acclamé, la foule agitant des palmes comme au passage d’un roi, puis sa déchéance marquée par la crucifixion et la résurrection le dimanche de Pâques.
-
Fête des grand-mères 2022
- Le Dim 06 mars 2022
- Dans Au fil du temps
- 0 commentaire
Chaque premier dimanche de mars, on célèbre la fête des grands-mères. Une occasion supplémentaire de faire plaisir aux mamies et de se souvenir de celles qui nous on quitté.
Selon une récente enquête de l'Insee menée sur les dix sept millions de grands-parents français, les femmes deviennent "mamie" pour la première fois, en moyenne, à 54 ans.
De nos jours on compte en France deux millions et demi d'arrière-grand-parents et trente mille arrière-arrière-grand-parents.
Mes grand-mères : à gauche Gabrielle FRUIT épouse de Marc LENGLET, à droite Marie Antoinette LEFORT épouse de Eugène DELEPINE
-
Marraine
- Le Ven 17 déc 2021
- Dans Au fil du temps
- 3 commentaires
Tu viens de quitter ce monde glissant tout doucement vers l’au-delà pendant plusieurs semaines.
D’une jeunesse indissociable de celle de maman, vous n’aviez que deux années d’écart, c’est tout naturellement que tu es devenue ma marraine, et que maman est devenue celle de Martine.
Le choix de photos pour illustrer votre complicité est immense.
La première, celle qui vous fait rager mais qui est tellement drôle, est bien sûr celle-ci, prise, je crois, à l’occasion de la fête donnée pour la centenaire de Clary ….. en 1938.
Vous ne cachez pas votre joie !
Ensuite, un cliché que je ne parviens pas à dater précisément, pendant la guerre je pense.
Vous êtes adolescentes : maman est encore plus grande que toi.
Soit la photo a très mal traversé le temps soit elle était ratée d'origine
Impossible de déterminer si l'on est à Clary ou à Tharon.
Autre photo estampillée 1943.
Vous confectionnez vos vêtements qui souvent sont identiques. Vous jouez les jumelles.
Puis celle-ci, à droite photo souvenir de vacances en 1951 à St Michel-Chef-Chef. prise au même endroit que celle de gauche, un ou deux ans plus tôt?
C’est la première fois que je te remarque si grande, et ce n'est pas un effet des coiffures de l'époque.
Pendant de nombreuses années vous retournerez sur les lieux de cette parenthèse de votre vie que fut l'exode de 1940 à 1943.
Autre image surprenante, vous êtes les jolies demoiselles d’honneur du mariage de votre sœur Marcelle à Clary en février 1944.
Vous êtes escortées par deux beaux garçons, les frères Bonneville, mais personne ne semble satisfait d'être là, même pas les mariés !
Viendront ensuite les mariages, les enfants, j'ai encore d'innombrables photos de vous deux, mais, hélas je n'ai pas une seule photo de toi avec moi pour enrichir ma mémoire.
J'ai le souvenir très lointain de vacances à Cambrai, nous allions au jardin public au "coin des mamans", puis plus rien. Ma mémoire me joue des tours jusqu'à l'adolescence.
De ma communion, je n'ai que deux photos, l'une avec mes grands-parents, l'autre est une photo de tous les enfants.
Pas de photo avec parrain et marraine, quel regret !
Peu de temps après vous quittiez notre région pour vous établir dans les Alpes.
Les occasions de se voir régulièrement évoluent avec les circonstances familiales, mariages, deuils, ou de quelques vacances dont je n'ai pas ou plus de photo.
Et pourtant, des souvenirs affleurent, A Villard-de-Lans puis à Lans-en-Vercors :
La cueillette des myrtilles, la confiture et mon indigestion. Nos chicailleries entre cousins pour un bout de fromage. La messe de minuit à Noël. lLa descente de la montagne sur un "kart" improvisé avec une caisse à savon. Notre visite des grottes de la Luire, haut lieu de l'histoire du Maquis du Vercors.
Même si les circonstances de la vie, l'éloignement, ne nous ont pas reellement permis d'établir durablement ce lien privilégié, marraine - filleule, je sais que tu as été présente lors des étapes essentielles de ma jeunesse, des moments forts de ma vie.
Merci d’avoir eu cette place dans ma vie et de m’en avoir fait une dans la tienne depuis toujours.
Au revoir Marraine, je t'aime.
-
Nos ancêtres et la justice
- Le Mer 06 oct 2021
- Dans Au fil du temps
- 1 commentaire
En septembre dernier la France a commémoré l’abolition de la peine de mort il y a tout juste quarante ans, en 1981.
Les condamnés à mort ne sont, Dieu Merci, pas légion dans les arbres. Aussi, afin de coller à cette actualité, le groupe Geneatech nous propose un thème plus général autour de nos ancêtres et la justice.
Ce thème est fait pour moi ! J'ai un certain nombre de délinquants dans mon arbre. Il ne s'agit pas forcément "d'ancêtres". J'inclus tous les collatéraux, les quelques 12000 individus de mon arbre sont essentiellement des "gen-cousins".
On peut se poser la question :
Existe-t-il un gène de la criminalité ?
D'après une étude, publiée dans la revue Molecular Psychiatry, sur près de 800 Finlandais, emprisonnés pour des crimes violents et délits sans violence, comparés à la population générale, deux gènes mutés, appelés MAOA et CDH13, seraient "associés à des comportements extrêmement violents". C'est-à-dire au moins 10 tentatives d'homicides ou homicides.
Cependant il ne faut pas en tirer de conclusion hâtive : les deux versions des gènes mutés sont "plutôt courants", jusqu'à un individu sur cinq en est porteur, et parmi eux la vaste majorité ne commettra jamais de viol, d'agression ou de meurtre. Les chercheurs ont trouvé deux gènes qui ont l'effet le plus important sur le comportement agressif, mais il y a probablement des dizaines ou des centaines d'autres gènes qui ont un effet. (source Science et avenir)
Nous voilà rassurés ! je peux donc sans crainte vous lister les différents cas qui jalonnent l'histoire de notre famille élargie. Comme ils ont fait l'objet d'articles sur mon blog, je vous renvoie vers ces billets pour plus amples détails
Je commence par :
Pierre Antoine Yamollet (~1760-1812) : Il avait fait l'objet d'un article, lettre Y, lors du challenge AZ 2020. J'en suis toujours au même point : je ne connais pas la raison qui l'a conduit au bagne. La personne qui m'avait contactée pour une émission de télévision m'a recontacteé avant l'été, le projet n'est pas abandonné. Conformément à l'accord pris avec eux, je n'effectue aucune recherche sur lui.
Pour suivre quatre "repris de justice" - voir les articles -:
Louis Afchain (1823-1887) assassin pour trois francs.
Célestin Louis Ciriez (1875-?) le bad boy, escroc et déserteur.
Octavie Leconte (1879-1948) la cousine empoisonneuse.
Henri Lenglet, le Mandrin (1906-1961) soldat déserteur et contrebandier.
Pour terminer :
Marcel Barbeault, (1941- ) le tueur de l'ombre .
S'agissant de ce dernier cas, ou de cas similaires, j'ai noté quelques remarques critiques, sur le fait que l'on puisse évoquer une telle parenté dans un blog. Il ne s'agit pas là de mettre ces individus à l'honneur.
Simplement, pour paraphraser Mark Twain : "les faits sont têtus, il est impossible de s'arranger avec la généalogie".
Quant à l'idée que cela pourrait blesser des contemporains, permettez-moi de balayer l'objection, outre le fait que les média foisonnent sur le sujet, ce qui blesse les familles c'est le comportement des auteurs criminels, pas ce qu'un généalogiste peut écrire.
Ma liste n'est bien sûr pas exhaustive, je pourrai faire de nouvelles découvertes prochainement. Par Ailleurs, j'ai également plusieurs individus dans mon arbre qui furent victimes de crime.
-
papa, bon anniversaire
- Le Ven 24 sept 2021
- Dans Anniversaires
- 5 commentaires
Né le 24 septembre 1924....
Sauf que je ne sais pas écrire sur le sujet. Je l'aimais, il m'aimait, mais s'est-on vraiment "connus". Je suis partie en pension à 10 ans. Nous nous sommes croisés.
Dire que j'ai passé des années
À côté de lui, sans le regarder
On a à peine ouvert les yeux
Nous deuxJ'aurais pu, c'était pas malin
Faire avec lui un bout de chemin
Ça l'aurait peut-être rendu heureux
Mon vieuxMais quand on a juste quinze ans
On n'a pas le cœur assez grand
Pour y loger toutes ces choses-là
Tu voisMaintenant qu'il est loin d'ici
En pensant à tout ça, je me dis
J'aimerai bien qu'il soit près de moi
Papa -
les blés d'or
- Le Jeu 19 août 2021
- 0 commentaire
Cette année est particulièrement difficile pour nos agriculteurs des Hauts de France, la météo pourrie perturbe la moisson.
J'étais partie avec l'idée de faire un petit billet, en guise clin d'oeil d'encouragement.
Jadis
En commencant par la photo d'une paysanne, dite de Bertry. La voici, mais j'ai trouvé exactement le même cliché dans le département de l'Eure et Loir, une moissoneuse de la Beauce.
Je serai infiniement reconnaissante à toute personne qui pourra me fournir des informations complémentaires.
Naguère
photo extraite d'un album familial :
sur Montigny en Cambresis en 1908 à la ferme Tamboise, avec, au premier plan, Grand Auguste (celui qui était réputé boire un litre de gnole par jour pour se tenir en forme)
Hier
Sur Clary : vers 1960, Lucien Foulon, le papa de mon époux, à l'époque où les "moiss-bat" n'étaient pas encore climatisées
On pense à vous les amis.
-
Vous avez dit "Marie"
- Le Sam 14 août 2021
- 1 commentaire
Marie, décliné sous toutes ses variantes serait le prénom le plus porté au monde... voilà bien un sujet de thème original ! "Racontez-nous vos Marie, avec des statistiques, des biographies, des anecdotes"
Ce sont les vacances, ce sera un survol du sujet.
Un rapide coup d'œil à ma base de données ( 12025 individus) indique 1880 Marie, la statistique ramène le chiffre à 1355, en fait elle ne prend pas en compte les noms composés avec trait d'union.
Il est très probable que cette représentation soit inférieure à la moyenne générale , la raison principale est que la paroisse de Bertry (Nord) "point zéro" de ma généalogie est placée sous la protection de Sainte Anne. Aussi bon nombre de mes aïeules et collatérales portent le prénom d'Anne plutôt que Marie.
Mon ancêtre ainsi prénommée, la plus éloignée à ce jour, à la seizième génération, est Marie Jacqueline BONIFACE, censière, née à Boussières en Cambrésis vers 1490, décédée vers 1550, épouse de Philippe Renon BRICOULT.
Trente et un personnages féminins de mon arbre s'appellent "Louvet Marie", ou Louvet Marie quelque chose. Joli casse-tête d'homonymes.
Aucune "Marie Salope" dans ma base, je vous rappelle que c'est un bateau, et qu'aucun cours d'eau ne passe à Bertry.
Pas non plus, bien sûr, de "Marie-couche-toi-là" : L’expression apparaît au 17ème siècle et en 1876, dans L'Assommoir, Emile Zola fait s’exclamer à l’un de ses personnages : "Les fleuristes ? Toutes des Marie-couche-toi-là (...) Vous savez, je ne suis pas une chienne, je ne mets pas les pattes en l’air quand on me siffle". Le décor est planté, l’expression est sans pitié pour les femmes à la jambe légère. Elle désigne même les loueuses de charmes, les prostituées. Hier comme aujourd’hui, la liberté des mœurs a mauvaise presse.
Connaissez vous la "Marie j'ordonne" terme employé pour qualifier une femme autoritaire, et la "Marie-bon-bec", qui désigne une bavarde ?
Une de mes arrière-grand-mère, Marie TAMBOISE est dite "Marie l'économe", non pas qu'elle fût radine, mais elle était fille d'Auguste dit l'économe, parce qu'il gérait un domaine agricole.
Et pour terminer, juste avant de retourner au farniente, un des sobriquet de ma base concerne une Marie dite "Marie gros cul" mais vous ne la trouverez pas
-
Les quatre épouses de Ferdinand FAREZ
- Le Ven 21 mai 2021
- Dans Au fil du temps
- 1 commentaire
Dans le cadre du #Geneathème de mai proposé par le groupe GENEATECH : histoires de remariages, j'ai deux "vainqueurs ex-aequo" j'ai choisi d'illustrer celui de
Ferdinand FAREZ, mulquinier né à Bertry (Nord) en 1766 de Ferdinand FARE et Marie Thérèse SOMAIN.
Première union avant 1793
Il épouse Marie Opportune DELHAYE (1761-1798) - fille de Jean-François DELHAYE et Anne LOUVET-
Ferdinand a moins de 26 ans, sa jeune épouse moins de 31 ans. trois enfants naîtront de cette union. Seul l'ainé vivra et fondra une famille.
Marie Opportune décède en décembre 1798 à l'âge de 37 ans.
Quatre mois plus tard notre veuf se remarie.
Deuxième union mars 1799
La jeune épouse est Chrysoline HERBET (1773-1804) - fille de Pierre HERBET et Marie Reine DENOYELLE -
Elle a 25 ans il en a 32. Leur premier enfant, Pierre, né en janvier 1800 ne vivra que 24 jours. Le deuxième Ferdinand né en 1801 s'éteindra au bout de 7 jours. Le troisième enfant sera une fille Marie Reine, elle atteindra l'âge adulte mais quittera cette terre à 23 ans.
Chrysoline décède en avril 1804 après cinq années de mariage et trois grossesses. Elle a tout juste 30 ans.
Dix mois plus tard, Ferdinand convole à nouveau.
Troisième union février 1805
L'élue est Anne Marie MARLIERE (1777-1807) - fille de Isidore MARLIERE et Marie HAIME - et veuve de Louis GAVE
Les mariés sont respectivement âgés de 38 ans (lui) et 27 ans (elle). Aucun de leur deux enfants ne vivra : Joseph meurt le jour de sa naissance en 1805. Ismérie née en 1806 vivra deux jours.
La jeune femme rendra l'âme moins d'un an plus tard, en 1807. Elle aussi n'a que 30 ans.
Deux mois seulement plus tard, nouvelles noces.
Quatrième union : novembre 1807
Ferdinand a 41 ans lorsqu'il épouse Marie Françoise MOITY - fille de Jean-Baptiste MOITY et Catherine CARDON.
La jeune épousée a 24 ans. Elle lui donnera sept enfants qui tous vivront.
Elle survivra de onze années à son mari.
Sans aller jusqu'à affirmer qu'on est en présence d'une sorte de Barbe-Bleue. Il est manifeste qu'il ne s'est pas abîmé dans le chagrin et le deuil à la suite de ses veuvages successifs.
Je ne m'attarderai pas sur mes liens généalogiques, ma famille est apparentée à tous les patronymes ici présents.
-
A Clary Medaille d'or Famille Française
- Le Ven 21 mai 2021
- Dans Histoire locale
- 4 commentaires
"Ô mères françaises, faites donc des enfants, pour que la France garde son rang, sa force et sa prospérité, car il est nécessaire au salut du monde que la France vive, elle d’où est partie l’émancipation humaine, elle d’où partiront toute vérité et toute justice !" - Emile Zola -
26 Mai 1920 :
Sous la présidence de Paul Deschanel, est créée la "Médaille d'honneur de la famille française".
«C'est une distinction honorifique décernée aux personnes qui élèvent ou qui ont élevé dignement de nombreux enfants, afin de rendre hommage à leurs mérites, et de leur témoigner la reconnaissance de la nation ». Elle compte trois échelons d' attribution : pour quatre ou cinq enfants : médaille de bronze, pour six ou sept enfants : médaille d'argent et pour huit enfants et plus: médaille d'or.
Février 1926 :
Le Grand Echo du Nord de la France communique à ses lecteurs la liste des récipiendaires départementaux
C'est dans la catégorie "médaille d'or" qu'est mise à l'honneur une famille de Clary
Jean-Baptiste LEMPEREUR et Julia RICHARD
Le couple s'est uni devant Dieu et les Hommes le 7 octobre 1893 à Clary. Quelques moi plus tard, naît une petite fille, Germaine, qui ne survivra pas. Suivront onze autres naissances jusqu'en 1915. Un seul des suivants trépassera, Fernand. C'est donc dix enfants que Jean-Baptiste et Julia élèveront.
Enfin, surtout Julia, puisque Jean-Baptiste rend l'âme le 13 mai 1917 à 51 ans, sa petite dernière, Denise, a tout juste deux ans, six enfants ont moins de quinze ans.
Information de son petit-fils :Jean-Baptiste Lempereur n'était pas parti au front en raison de sa nombreuse famille mais avait été réquisitionné par l'occupant pour travailler dans un dépot. il est décédé suite à un coup de froid.
La photo daterait de 1916 environ, en bas de gauche à droite : Suzanne, Maurice (bébé), Fernand, Julia et Mathilde. en haut Jean-Baptiste, l'aîné des garçons, et les parents.
Vous pouvez retrouver un embryon d'étude patronymique LEMPEREUR, sur la page Clary : ICI
Merci à Paul LEMPEREUR pour les illustrations photographiques.
-
Les naissances multiples
- Le Lun 19 avr 2021
- Dans Au fil du temps
- 0 commentaire
Dans le cadre d'un atelier de travail généalogique proposé par la communauté Geneatech, chaque mois, un thème est donné. Celui du mois d'avril 2021 est « Les naissances multiples ».
N'ayant pas de triplés et plus dans mon arbre généalogique, je bornerai mon étude aux jumeaux et jumelles, issus de grossesses géméllaires...au passage, vous remarquerez cette subtilité de la langue française, qui utilise le J d'un côté et le G de l'autre.
Les naissances gémellaires, évènements plutôt rares et incompris ont forcément impressionné les populations anciennes et archaïques. Elles sont à l'origine de mythes et superstitions.
La mythologie grecque foisonne d'exemples, tels Castor et Pollux, les magnifiques fils divins de Zeus et Leda.
Il en va de même chez les romains, Romulus et Remus sont probablement les jumeaux les plus célèbres au monde.
Et que dire, plus proche de nous, de la légende du masque de fer.
C'est ainsi que certaines peuplades sacrifiaient l'un des jumeaux à la naissance.
D'autres sociétés leurs attribuaient des pouvoirs spéciaux.
La plus grande mortalité maternelle et le plus fort risque de décès chez ces enfants alimentaient les fantasmes.
Ma base de généalogie compte un peu plus 10000 membres. J'y ai relevé 23 naissances gémellaires. Cependant, il est fort possible qu'elles soient légèrement plus importantes dans la réalité. Il se peut, en effet, que des enfants nés sans vie ou morts dans les quelques heures qui ont suivi la naissances n'aient pas été enregistrés.
La répartition sur trois siècles est assez significative : c'est au XIXe siècle, le plus prolifique, que l'on recense le plus grand nombre de naissances multiples : onze, alors que le XVIIIe siècle en compte sept et le XXe seulement cinq.
Je ne me hasarderai pas à vous parler de jumeaux monozigotes ( un seul œuf) ou dizygotes (deux œufs) puisque rien ne nous prouve, à plusieurs siècles d'intervalle, que deux enfants du même sexe soient forcément issus du même ovule. Sur les 23 paires de jumeaux, sept sont des filles, six des garçons et dix garçons et filles.
Toutes ces naissances, concernent des collatéraux, sauf une seule au plus proche de moi, mon "sosa" numéro 3 : ma maman.
Rolande et Laure DELEPINE sont nées à Montigny en Cambrésis le 16 juillet 1927. Laure est décédée à l'âge de 9 mois en avril 1928. Laure devait beaucoup ressembler à sa sœur puisque mes grands parents ont fait photographier ma mère afin d'avoir un souvenir du bébé qu'elle était. C'est sur la base de cette photo que j'ai créé un photomontage représentant les deux fillettes .
Clin d'œil de la vie, mon père avait deux sœurs jumelles, Noelle et Gabrielle LENGLET, nées à Bertry le 9 juillet 1927. Soit une semaine avant la naissance de Rolande et Laure , à moins de trois kilomètres les unes des autres.
Je citerai également, parmi les contemporains, les cousins de maman aujourd'hui décédés : Pierre et Jacques Delépine nés à Anzin le 23 mai 1934
Le fait d'avoir des jumeaux dans la famille, n'a pas "sauté une génération" comme on l''entendait fréquemment au siècle dernier, puisque ni mon frère, ni moi, pas plus que nos enfants n'ont connu des naissances multiples.
-
1921 année de crise, année charnière.
- Le Sam 27 mars 2021
- Dans Histoire locale
- 1 commentaire
1921 : Cette période est intéressante du point de vue de ma généalogie familiale parce qu'elle constitue une époque charnière. Elle a déterminé, bon gré mal gré, les choix de vie de mes grands-parents.
Après quatre années d'une guerre brutale qui a sacrifié toute une génération et détruit beaucoup de ses richesses, la France se réorganise.
Les bouleversements liés au passage d'une économie de guerre à une économie de paix ont contribué à la dépression de 1920 - 1921. Les régions Nord et Est, situées en zone de front et d'occupation, ont été plus durement touchées : L'occupant a méthodiquement démantelé l'industrie et les champs de bataille ont ravagé l'agriculture. Dans ces deux régions se relever prendra plus de temps qu'ailleurs.
A Paris, le 28 janvier est enfin inhumé, sous l'Arc de Triomphe, le soldat inconnu choisi deux mois plus tôt, afin de commémorer l'ensemble des soldats français morts. Comme pour toute sortie de guerre, les mois qui ont suivi l'armistice ont été complexes. La démobilisation a pris de longs mois. A leur retour les combattants doivent se refaire une place dans la société. Ils ont besoin de reconnaissance et parfois de compensations pour les souffrances endurées.
En Cambrésis : Unité de temps, unité de lieux : tous les "personnages" du tableau vivent à trois kilomètres les uns des autres, dans le même canton : le Canton de Clary en Cambrésis.