Augustin Lefort et Marie Tamboise
Augustin dit Auguste
La famille
- Une sœur aînée : Odile (Audille) née en 1865. Elle épousera Jean Baptiste Brevet... ils formeront la branche des "cousins de Selvigny"
- viendra ensuite Eugénie, née en 1869, elle épousera Oscar Noyelle de Walincourt.
- Suivra Jean-Baptiste, né en 1874, cordonnier. Il épousera Marie Marguerite Lamouret. Le couple quittera le village pour former la branche des cousins de Joncourt.
- Et enfin Marie Antoinette, née en 1881. Elle ne se mariera pas et sera placée comme domestique, et terminera sa carrière comme gouvernante dans un château.
Est né le 1er février 1867 à Montigny par Clary, qui deviendra Montigny en Cambrésis, au XXe siècle. Le petit village, à vocation essentiellement agricole, est alors à l’apogée de son évolution démographique, il compte près de 1200 habitants, soit le double de la population actuelle.
La France est gouvernée par Napoléon III, nous sommes au milieu du Second Empire. Depuis plusieurs décennies, l’état civil a été retiré au clergé pour être confié aux laïcs. Un « outrage » qui ne passera pas pour certains. Comme en témoignent les écrits que l’on peut lire, près d’un siècle plus tard, en 1965, dans le livre de l’abbé Duthoit( Curé de Montigny) à propos de la mairie : « C’est là qu’on emporta les Archives de l’église paroissiale, devenues, par le vol officiel, propriété de la commune. »
Ses parents, Augustin Lefort et Odile Gave, sont de petits cultivateurs dont les familles sont enracinées au village depuis plus de deux siècles. Le plus grand nombre de maisons du village constitue alors autant de fermettes, composées d’un lopin de terre et de quelques animaux. L’activité agricole suffit rarement à faire vivre correctement les familles. Bien souvent, elle est complétée par le tissage à domicile.
Il est le deuxième enfant d'une fratrie qui en comptera cinq. Deux garçons et trois filles, mais avant tout, Augustin est l’aîné des fils. Sa place est toute trouvée, il travaillera à la ferme. Mais auparavant il fréquentera l’école communale ou il apprendra les bases de l’instruction, lire écrire et compter, mais aussi l’éducation civique et patriotique. La défaite de 1870 a laissé des traces, les garçons pratiquent l’exercice militaire.
Il a tout juste vingt ans, lorsque sa mère décède à seulement 43 ans. Seule l’aînée de la fratrie est mariée, la benjamine est encore une fillette.
Déclaré propre au service, il partira au service armé pendant trois longues années d’octobre 1888 à septembre 1891.
Augustin exerce la profession de "valet de charrue" (ouvrier agricole) lorsqu’il demande la main de Marie Tamboise en 1894 Il se fait appeler Auguste et signe de même, afin qu'il n'y ait pas confusion avec son père. Ce dernier meurt en 1899. Auguste continuera seul le travail à la ferme.
Au-delà de son métier agricole, Auguste se distingue par son implication dans la vie culturelle de son village. Il devient Président de la Société de Musique "La Fraternelle", contribuant ainsi à la vie sociale de Montigny, un rôle qu'il semble avoir assumé avec une certaine dévotion.
Marie dite Marie l'Econome.
Elle voit le jour à Montigny le 17 avril 1873, d’Auguste Tamboise et Angélique Lefort, un couple de tisseurs.
Angélique est une cousine « issue de germain » d’Augustin Lefort, en même temps qu’elle deviendra sa belle-mère. Auguste Tamboise est l’un des fils naturels de Rosalie. Le couple s’est marié en juin 1868, et leur premier enfant Pierre est né cinq mois plus tard. On disait alors qu’ils avaient « fêté Pâques avant les rameaux ».
La famille habite ruelle d’Hyon, qui deviendra rue Dion puis rue Jean Jacques Rousseau.
Marie est la troisième des sept enfants du couple, l’aînée des filles. Celle qui va seconder la maman. Cette position explique peut-être pourquoi elle a déclaré ne pas savoir signer à son mariage. Elle a déjà neuf ans lorsque les lois Jules Ferry déclarent l’école obligatoire à partir de six ans pour tous les enfants. A son mariage elle sera identifiée comme ménagère.
Marie Tamboise et Augustin Lefort, qui deviendra son époux, ont ceci en commun qu’ils ont tous deux perdu un parent dans la quarantaine. Augustin, nous l’avons vu, c’était sa mère en 1887. Dans la famille Tamboise, c’est Auguste, le père, qui meurt à 47 ans en 1889. Il sera l’un des premiers occupants du nouveau cimetière installé sur le champ Pillon, au chemin du Tronquoy.
C’est, de facto, l’aîné Pierre qui devient chef de famille. Le benjamin Désiré n’est encore qu’un nourrisson de trois mois. Il mourra pour la France à Douaumont en 1916.
Pierre, dit "l'économe" né en 1868, marié à Aline Fontaine. Ce titre de "l'économe" ne fait pas référence à une quelconque avarice, mais à la fonction d' économe au domaine Tamboise. On dirait aujourd'hui intendant.
Le deuxième Auguste dit "le grand Auguste", né en 1870 bucheron, époux de Véronique Basquin. le grand Auguste est resté célèbre au sein de la famille parce qu'à ce qu'il parait, il "descendait" un litre d'eau de vie de prune par jour....
Puis Séverine, née en 1876, épousera de François Louvet. Angélique, née en 1878, se mariera avec Henri Joseph Vandermoeten tandis que sa sœur Clotilde née en 1880, épousera de Omer Léon Vandermoeten.
Tous ou presque sont présents sur cette photo de groupe, je ne suis hélas pas capable de les identifier avec certitude. Mariage Eugène et Marie Antoinette Delepine 1920.
Auguste et Marie se sont mariés le samedi 27 janvier 1894 à Montigny, il a 26 ans , elle en a 20. Le couple habite à la ferme au 3 Grand rue (vers Bertry) . Cinq mois plus tard naîtra leur première fille Odile, au mois de juillet. Puis, l’année suivante Marie Antoinette dite Marie viendra au monde.
Les deux enfants du couple portent les prénoms de leurs marraines respectives, les deux sœurs du père de famille. Cela peut prêter à confusion, lorsqu’il y a, comme ici, une seule génération d’écart.
« Tante Odile » » épousera Raymond Sandra elle décède le 03.02.1982. C’est la branche qui est restée à Montigny, famille Arpin-Sandras.
Marie Antoinette "Grand-mère Marie" épousera Eugène Delépine. La famille quitte Montigny pour s’établir à Clary en 1930. Le déménagement s’est fait en charrette.
Je remarque que l’éducation prodiguée aux jeunes filles du XXe siècle, ne correspond pas exactement au tableau qui nous a été brossé de la "bonne conduite" d'antant.
On nous a présenté les jeunes filles des générations précédentes comme sérieuses, presque niaises, préservées de tout ce qui concerne la chose, et des jeunes hommes tellement chastes et respectueux qu’on se demande bien ce qu’ils y connaissent, eux aussi…
Il est donc facile d’imaginer qu’à l’époque la sexualité était tabou, en particulier auprès des jeunes non mariés.
Notre génération pourrait s’imaginer qu’elle a tout inventé en mai 68 !
Mon arrière-grand-mère , Maire Tamboise, meurt trois ans plus tard, en 1933, soit vingt ans avant ma naissance. Huit de ses dix petits-enfants sont nés. Si, elle aura eu le plaisir de les connaître avant de disparaitre, peu d’entre eux ont gardé de réels souvenirs de leur grand-mère.
Après le décès de la mamie en 1933, le grand-père Auguste, habitera un temps à Clary chez sa fille Marie-Antoinette, ma grand-mère.
Il meurt le 26 novembre 1937 et est inhumé le 2 décembre 1937 à Montigny.
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Date de dernière mise à jour : Jeu 28 nov 2024
Commentaires
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- 1. La chasse aux ancêtres Le Mer 04 déc 2024
Bonjour, un bien bel hommage, article plaisant à lire et illustré de belles photos. Bravo pour ce récit -
- 2. Guérineau le Nantais Le Mer 27 nov 2024
Toujours agréable à lire, on le fait même avec gourmandise
bises, ton cousin JF -
- 3. VERONIQUE ESPECHE Le Mer 27 nov 2024
Un bel hommage -
- 4. Christiane Bruneau Le Mer 27 nov 2024
bel article et belle famille !
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