Cetait au temps ...

Prudence Wattiau (~1637~1677)

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 Bonne fête Prudence, Prudente Wattiau, l'un de mes rameaux cachés.

 

Arbre alphabet

D'où vient ce nom

Ton patronyme n’est pas présent sur Bertry. La curiosité m’a poussée à élargir le cercle de recherche. Rien dans les villages limitrophes non plus. Pus loin, je constate que ce patronyme, au début du XVIIe sièclen est assez bien représenté en Belgique dans le village de Fontenoy, proche de Tournai. 

le nom se rencontre plus tard dans le Valenciennois, ce qui  semble une progression logique en fonction des mouvements de population. Tout cela est corroboré par l'explication que propose Généanet : Un nom plutôt rare mais assez répandu dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, que l'on retrouve aussi sous les formes Watteau, Watteaux, Wattiau, Wattiaux, Wattieaux. On y verrait généralement une forme picarde du mot 'gâteau', et donc le surnom d'un pâtissier... Explication que me laisse dubitative.

 

 

Wattiau wateau localisation

Dans mon arbre

D'ou viens tu ? De toi, mon ancêtre à la douzième génération, je ne sais presque rien. Tes dates de naissance et de décès ont été calculées approximativement, par rapport à ton mariage. Tu serais née avant 1637, et décédée après 1677.

Finalement j’ai trouvé une correspondance Wattiau, Vuateau, Wateau, à Le Cateau par la naissance de Bartholomé WATTIAU, couvreur de tuiles, né vers 1634. Un frère, un cousin ? Possible. Même si cela ne suffit pas à établir une parenté, cela reste une piste intéressante compte tenu de la proximité géographique entre Le Cateau et Bertry.

Une autre piste que je ne vais pas approfondir ici, une possible relation avec le célèbre peintre Antoine Watteau dont le père aurait été couvreur à Etrœungt. 

 

Où viviez vous ?

De ton union avec avec le bertrésien Jean Baptiste MARLIERE, j’ai connaissance de deux enfants nés à Bertry :

Elisabeth, née avant 1651 qui épousera Antoine PIERARD.

François, né avant 1657 qui épousera Jeanne HUTTIN. Ces derniers concluent un contrat de mariage le 9 décembre 1677 à Bertry, dont nous avons pu extraire le peu d'informations ci-dessus. (Ref AD59-2E26-25)

Comment,  de quoi viviez-vous ? autant de questions qui resteront sans réponse faute d’acte sur lequel s’appuyer.

Eglise N D de la Visitation Bertry

Dans quel monde ?

Retour sur la fin du XVIè siècle : La Réforme et la guerre civile dans le Cambrésis (1566–1567)

Au milieu du XVIe siècle, la Réforme protestante se répand dans les Pays-Bas espagnols, entraînant tensions et conflits. Marguerite de Parme, gouvernante des Pays-Bas au nom du roi Philippe II d’Espagne, tente d’apaiser les dissensions. Elle cède aux pressions de Guillaume d’Orange en renvoyant les troupes espagnoles et en écartant le cardinal Granvelle, très impopulaire. Pourtant, le roi Philippe II reste sourd aux appels à la tolérance et au respect des anciennes libertés locales, notamment en maintenant les édits contre les protestants et en imposant des évêques choisis par la couronne.

En Cambrésis, région alors neutre, le protestantisme trouve un terrain favorable. Des réfugiés y affluent, notamment à Saint-Souplet, Prémont, Honnechy ou Tupigny, où des prêches réformés sont organisés dès 1564. Cependant, cette diffusion inquiète l’archevêque de Cambrai, Mgr Maximilien de Berghes, qui reste modéré et cherche à contenir les tensions par la douceur et la prière. Mais la situation s’envenime. En avril 1566, un groupe de nobles réclame le retour aux libertés communales. Moqués comme des "gueux", ils adoptent ce surnom comme symbole de lutte. Le pays s’embrase : églises  pillées, statues détruites. Le Cateau n’échappe pas à cette fièvre. Le ministre protestant Jean Leseur, escorté par des arquebusiers français, arrive aux portes de la ville le 27 juillet. C’est le début de la rébellion.

Le 5 août 1566, le châtelain du Cateau est destitué, puis les échevins. Les protestants prennent le contrôle de la ville, remplacent les autorités, transforment l’église Saint-Martin en temple, établissent un consistoire et une justice calviniste. Des faubourgs surgissent les émeutiers les plus virulents : ils attaquent Montay, détruisent l’hôpital de Saint-Ladre, pillent couvents et églises. Le pouvoir catholique est chassé, les prêtres malmenés.

Mgr de Berghes, impuissant, demande du renfort à Marguerite de Parme. Il avertit Philippe II que, sans action rapide, il perdra les Pays-Bas. En attendant, il conseille aux catholiques de fuir la ville, la justice étant suspendue. Le 25 mars 1567, le prélat lance l’offensive. Une troupe de 200 soldats cambrésiens, accompagnée de seigneurs et de bourgeois fidèles, fait jonction avec les forces du comte de Mansfeld. La ville est prise sans combat majeur. La répression est sévère. Dix-huit rebelles sont exécutés : Jean Leseur est pendu, d’autres décapités ou pendus aux jours suivants. En tout, 207 habitants sont bannis, leurs biens confisqués. La ville est ramenée sous l’autorité catholique, mais ce coup de force laisse des traces durables de division religieuse et de haine entre voisins.

Dans les décennies qui suivent la répression de 1567, Le Cateau reste marqué par les cicatrices de la Réforme. La ville, sous autorité espagnole, est solidement réaffirmée dans le giron catholique, tandis que la Contre-Réforme, menée par les archevêques de Cambrai, y impose peu à peu une restauration religieuse rigoureuse.

Mais la paix est fragile. À partir de 1595, la guerre franco-espagnole ravage les frontières du Hainaut : pillages, occupations successives, famine. Le Cateau, ville stratégique, voit passer tour à tour les troupes d’Henri IV, puis celles d’Albert d’Autriche. La trêve des Douze Ans (1609) apporte un répit, vite interrompu par les tensions renaissantes. Vers 1630, la ville n’est plus qu’un pion dans le grand échiquier des puissances, promise à d’autres bouleversements que seule la paix des traités apaisera.

 

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Date de dernière mise à jour : Mer 07 mai 2025

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Commentaires

  • Christiane Bruneau
    Comment, avec peu de choses, on fait revivre un ancêtre ....

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