Marguerite Vignier (1882-1911)
Une famille discrète
Marguerite Virginie Vignier n’a laissé que peu de traces dans le village de Bertry.
Elle y arrive à la faveur de l’ affectation professionnelle de son mari, Florimond Delille, employé aux chemins de fer.
Lui est né à Cattenières, en 1877, elle à Etreux, dans l’Aisne, en 1882.C’est là qu’ils se sont mariés en 1904. Deux ans plus tard naît, à Bertry, une petite fille qu’ils prénomment Jeanne Marie.
Il n’y aura pas d’autre enfant. La mère tombe gravement malade ; elle lutte pendant quatre années puis, probablement à bout de forces, de souffrances et de douleurs elle met fin à ses jours en se jetant dans la citerne qui fournit l’eau de la maison rue d’Inchy. C’était le 2 décembre 1911. Elle n'avait que vingt neuf ans.
Un peu de généalogie
Leur fille unique Jeanne Marie épousera François Honoré Dozière de Bertry et garde républicain mobile*, une fonction qui entraînera pour le couple occasionnera de multiples déplacements.
Ils auront trois enfants : Claire, Raymond et Thérèse. Cette dernière sera tuée accidentellement à deux ans, victime civile, probablement d'un bombardement à Cambrai le 17 mai 40, au cours de la Bataille de France.
La garde républicaine mobile (GRM), créée par décret du 10 septembre 1926, devient une subdivision d'arme à part entière de la Gendarmerie en 1927. Elle est constituée de pelotons, compagnies, groupes (de compagnies) et légions. Les pelotons sont à pied ou à cheval. Une compagnie regroupe habituellement trois pelotons, qui ne sont pas nécessairement de même
nature (par exemple un peloton à cheval et deux pelotons à pied), et ne sont pas tous nécessairement implantés dans la même ville.
Marguerite Vignier ne m'est pas directement apparentée mais un lien peut être établi par son gendre Dozière. Elleappartient, peut-être, à ce que l'on appelle, en généalogie, les invisibles.
Ces destinées discrètes qui ne laissent derrière elles que quelques actes d’état civil, des existences restées dans l’ombre, sans éclat particulier, sans éclats de voix dans les archives.
Des vies ordinaires, et pourtant précieuses, parce qu’elles constituent la trame même de nos villages et de nos familles — ces silhouettes silencieuses sans lesquelles aucune histoire ne tiendrait debout.


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Date de dernière mise à jour : Dim 16 nov 2025
Commentaires
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- 1. Catherine Livet Le Ven 05 avr 2024
Triste ! De plus, la famille a dû être bien embêtée avec l'eau de la citerne... je n'aurais plus osé l'utiliser... -
- 2. Christiane Bruneau Le Jeu 04 avr 2024
C'est bien tristoune tout ça ! -
- 3. Hélène FRERET Le Jeu 04 avr 2024
Quelle triste fin pour cette jeune femme ! Dans l'émotion, ton doigt a dû riper, au tout début...
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