Jean Lefort (1931-2023)

Jean Lefort naît le 12 novembre 1931 à Joncourt, dans l'Aisne à la ferme de ses parents, Maurice Lefort et Mathilde Masclet, ont acheté un an plus tôt. Il est baptisé quelques jours plus tard, parrainé par son oncle Gilbert Lefort et sa tante Berthe Masclet, sœur de Mathilde.Fils unique, il grandit entre les champs et l’école communale du village.
Jean n'est pas réellement un picard, Ses racines plongent dans le Cambrésis tout proche : son père, Maurice, est originaire de Montigny-en-Cambrésis, tandis que sa mère, Mathilde, vient de Selvigny. Tous deux, issus de familles agricoles, lui transmettent l’amour de la terre et le sens du travail.
Des origines dans le Cambrésis
Le père de Jean est aussi le parrain de ma mère. Cette dernière, de quatre ans l'ainée de Jean, sera la compagne de jeux de Jean, pendant les vacances d'été de leur enfance à la ferme.
Nous sommes dans l'entre-deux-guerres. L'insouciance des années folles n'est plus qu'un lointain souvenir; les années trente s'ouvrent sur une crise économique mondiale. Le cours des céréles chute en 1932 et la campagne se dépeuple, mais la mécanisation compense en partie cette perte de main d'oeuvre. Neuf ans plus tard, la région doit de nouveau affronter l'envahisseur et l'occupation.
Une photo de communion, datée de 1942, immortalise un Jean adolescent aux traits encore hésitants. Mais comme la chenille se transforme en papillon, le jeune homme en uniforme deviendra un bel homme élégant.Il poursuit alors ses études au lycée Henri Martin de Saint-Quentin.
Le temps de l'armée venu, alors que nombre de conscrits découvraient la France à grand renfort de trains militaires, Jean Lefort, lui, ne perdit jamais de vue son clocher.
On dira pudiquement qu’il fut… bien orienté. Il Bénéficia, à n'en pas douter, d'un réseau blein placé. Son service militaire se déroula au régiment d’artillerie de La Fère. à portée de bicyclette de chez lui, privilège rare à une époque où les affectations tenaient souvent du tirage au sort.
Dans le même village vit Marie-Jeanne Wizniewski, née en 1933. Ses parents, François et Jeanne,ont quitté la Pologne dans les années 1920. "François le Polonais", né à Gnojnik en 1904, cultive non seulement la terre, mais aussi les traditions de son pays, comme cette recette de choucroute que Marie-Jeanne perpétuera avec talent. Jean et Marie-Jeanne se connaissent depuis l’enfance ; devenus adultes leurs sentiments évoluent. Ils décident de se marier. Les noces seront célébrées le 29 avril 1957.
En 1959, naît leur premier enfant, Sylvère, suivi de Michèle en 1965. À la retraite de Maurice et Mathilde, Jean et Marie-Jeanne reprennent la ferme familiale. Leurs enfants, cependant, choisisseront d'autres voies. La ferme, autrefois cœur battant de leur quotidien, deviendra le gardien de leurs souvenirs.
Après une longue maladie, Marie-Jeanne s’éteint en 2010, laissant Jean, veuf, dans leur maison.

En famille
J'ai eu l'occasion, plusieurs fois, de conduire ma mère afin de lui rendre visite. Ces photos souvenir datent de 2018 .Jean, toujours installé dans la demeure de son enfance, nous accueillait avec cette chaleur simple et généreuse qui le caractérisait.

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Date de dernière mise à jour : Lun 03 nov 2025
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