Cetait au temps ...

Consanguinite ptolemes 2

Quand les branches s'embrassent, ou l'art de l'implexe en pays consanguin

  • Le Mer 08 oct 2025
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On dit souvent qu’un arbre généalogique se déploie comme une forêt.
Chez certains, c’est une jungle tropicale : les rameaux s’évadent vers d’autres contrées, se croisent avec des vents venus d’ailleurs, donnent des fruits inattendus.
Chez moi, ce serait plutôt… un bosquet ! Mes ancêtres n’étaient pas du genre voyageurs....


 

En Pays consanguin

Solidement enracinée dans un quadrilatère de vingt-cinq kilomètres carrés, délimité par Bertry, Clary, Montigny et Troisvilles cinq siècles durant, la souche n’a pas bougé d’un sillon !

Le plus grand périple de certains, avantureux, consistait à suivre un chemin ou  traverser un champ pour aller courtiser la fille du village voisin. Et encore ! Cela n’était pas toujours bien vu et pouvait dégénérer en rixes entre bandes de jeunes gens jaloux de leurs prétendantes.

Résultat ?  Mon logiciel Heredis, m’annonce, implacable : 440 implexes. Quatre-cent-quarante ! Et cerise sur le gâteau généalogique : j’ai quelques ancêtres qui cumulent jusqu’à 15 numéros de Sosa. Quinze ! À ce stade, ce ne sont plus seulement des ancêtres, ce sont souvent  des habitués de la scèneau théâtre local de la vie rurale. On les retrouve à tous les étages, que ce soit pour déclarer une naisssance,  témoigner d’un mariage ou d'un décès.

Autant dire que, dans mon arbre, certaines branches ont pris plaisir à se rejoindre sous le couvert feuillu, histoire de regarder les feuilles à l’envers plus souvent qu’à leur tour.

 

Couple amoureux

Sosa implexe
 

15 sosa2

Rions-en, mais regardons-y de plus près.

Si ces unions rapprochées nous amusent aujourd’hui, elles racontent surtout la stabilité d’un territoire où il faisait relativement bon vivre, du moins en comparaison avec d’autres régions plus rudes ou moins favorisées.

On pouvait ici fonder une famille sans exode, trouver du travail sans partir, vivre de la terre ou du tissage.
Le Cambrésis, par sa densité de population et sa position ouverte sur les échanges – entre Hainaut, Artois et Flandre – offrait tout ce qu’il fallait pour ne pas fuir ailleurs.

Des frites, des frites, des frites

Et si d’aventure vous pensez que cette promiscuité généalogique pourrait prêter à sarcasmes, (je me souviens d’une  banderole déployée un jour dans un stade de foot, où l’on traitait les gens du Nord de “t’tis, tarés consanguins”) eh bien souvenez-vous du film Les Tuche.
On sait que Bouzolles, leur célèbre village fictif, s’inspire d’une commune du Nord — mais sans la nommer, histoire de ne vexer personne.
Alors moi, je vous le dis :
Ca aurait pu être pire !

Des frites des frites des frites 1

 

 

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