Alfred Lenglet, Le coqueleux.
L’accident d’Alfred Lenglet, le coqueleux.
En ce jour de St Alfred, la presse ancienne m’offre l’occasion de partager avec vous une anecdote savoureuse, avec le recul, mais qui eut pu être dramatique.
Il s’agit d’un fait-divers advenu au fils de mon arrière-grand-oncle, Alfred Lenglet, le 29 mai 1933.
Alfred Apollon Lenglet est né à Tourcoing en 1896, d’Alfred et Philomène Colard.
En 1920, il épouse Jeanne Herbet née à Wavrechain sous Faulx.
Voilà qui constitue, apparemment, une double surprise, ces lieux de naissance si loin du canton !
L’explication arrive rapidement, les pères du jeune couple sont instituteur et instituteur adjoint. Leurs enfants sont nés au hasard de leur affectation, mais les deux familles sont bien originaires de Bertry, Nord.
Alfred est "coqueleux", comme l’était son père, et comme le sera son fils Bernard.
Ce sera d'ailleurs leur sobriquet.
Ils élèvent des volatiles pour les faire combattre sur une aire, en forme d'arène appelée gallodrome.
L'origine des combats de coqs remonte à la nuit des temps, l’époque où l’homme s’est sédentarisé. Ils se pratiquaient dans de nombreuses parties du globe, et perdurèrent jusqu’au milieu de XXe siècle, dans le Nord et les Flandres.
Le dimanche 28 mai 1933, se déroule à Cambrai un grand combat international qui donne lieu à de multiples festivités. Pour l’occasion Alfred, qui est l’un des organisateurs, a embarqué sept amis dans son véhicule. Le concours se termine à 21 h, mais la victoire est sérieusement arrosée par force libations puisqu’il est 3h30 du matin lorsque notre équipage reprend la route du village.
Au retour, dans la nuit de dimanche à lundi, une malencontreuse nappe de brouillard inopportune se répand dans la campagne et gène la visibilité ; à tel point que le chauffeur vient s’encastrer dans un talus au carrefour dit « de l’aventure » à Haucourt.
Dans le choc violent, les voyageurs sont projetés les uns contre les autres, et les vitres du véhicule explosent, occasionnant maintes blessures, et contusions.
Alfred conducteur a le bras droit brisé, Léon Mora, garçons boucher chez Duvivier, souffre de contusions, tout comme M. et Mme Lengrand. Madame Paul Duvivier, la bouchère, saigne abondamment d’une blessure à la tête.
On cite la présence d’un enfant, indemne, que j’identifie comme Jean Duvivier.
C’est cette boucherie que vont racheter mes parents une quinzaine d’années plus tard, je note que l’adresse est alors "place du 1er mai", aujourd’hui, 1 rue Jeanne d’Arc.
Il reste un personnage que je ne parviens pas à identifier. Dans l’un des articles de presse il est cité : Alfred Lenglet, commerçant, cousin du chauffeur. Le second récit, parle juste de A. Lenglet, gérant de familistère, qui a la mâchoire fracturée, y est également mentionné le lien de parenté.
Or Alfred Lenglet n’a qu’un seul cousin, mon grand-père Marc qui n’a jamais tenu de commerce.
J’en appelle donc aux généalogistes et aux habitants de Bertry. Qui pourrait m’aider à identifier le dernier personnage ?
Maintenant, elle va marcher beaucoup moins bien, forcément !
Date de dernière mise à jour : Mar 12 déc 2023
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