Cetait au temps ...

Albert barthier

Albert BARTHIER, Pupille de la Nation

  • Le Dim 13 nov 2022
  • 3 commentaires

Les orphelins de la grande guerre

Au cours de la première guerre mondiale, le nombre toujours croissant d’orphelins a conduit les pouvoirs publics à intervenir. La loi du 27 juillet 1917 a accordé le statut de pupille de la Nation aux enfants dont le père, la mère ou le soutien de famille était décédé du fait de la guerre ou de ses suites, ou se trouvait dans l’incapacité de travailler (mutilés, invalides).

La mesure a concerné plus d'un million d'enfants victimes de la guerre de 1914-1918.  Par cette disposition, la France adopte ces orphelins.

Une fois le jugement d’adoption prononcé par un tribunal civil, le pupille de la Nation est pris en charge par l’Etat jusqu’à sa majorité. Il bénéficie d'une tutelle, d'un soutien et d'une protection sociale.

Pupilles

Albert Alfred BARTHIER (BARTIER) 25 ans né à Troisvilles et Sophie TAINE, 23 ans se sont dit oui devant Dieu et les hommes à Bertry, le lundi de Pâques 13 avril 1914. Il est employé, elle est journalière.

Courte lune de miel, de quatre petits mois, puis vient le 3 août la mobilisation et la cruelle séparation.

Sophie est enceinte, est-ce une source de réconfort ou de souci supplémentaire, nous ne connaitrons jamais les sentiments qui les animent au moment de se dire au revoir.

Albert Léon , leur fils naît à Bertry le 27 décembre 1914. Il ne connaîtra pas son père qui meurt dans les combats de la Marne le 17 février 1915, à la ferme de Beauséjour.

Les ruines de la ferme de beausejour

Sophie se remariera en 1929 avec Oscar GRANDBOIS, chef de gare.

Comme pour répéter l’histoire, Albert BARTHIER se mariera en août 1939, un mois avant le début du second conflit mondial. Il épousera Jeanne BRUNET, dont il divorcera dans les années 50 pour se remarier en région parisienne avec Eugénie BUFFE

Albert meurt Paris le 16 avril 1980. Je ne sais pas s’il a eu des enfants.

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Commentaires

  • LEFORT
    • 1. LEFORT Le Sam 21 jan 2023
    Je rejoins Hélène et Dominique. Il y a un moment où les actes ne sont plus suffisants. Ce sont les histoires de vie qui donnent le sel et corps à nos ancêtres. Nous les déduisons parfois à travers un entrefilet, quelques mots dans un acte. Merci Dominique de leur redonner vie. :)
  • Hélène Fréret
    • 2. Hélène Fréret Le Lun 14 nov 2022
    Bonjour Dominique, Je suis avec beaucoup d'intérêt ce parcours historique que vous nous faites découvrir, jour après jour, au fil de l'alphabet. Et celui d'aujourd'hui m'a beaucoup touchée. Mon arrière grand-père a perdu 3 fils dont mon grand-père sur le front ou des suites de la guerre. Il a donc eu 4 petits-enfants pupilles de la Nation. Son fils aîné atteint de tuberculose n'a pas été mobilisé mais est mort en 1915, laissant aussi un orphelin. Auparavant, il avait perdu 2 filles, l'une à 7 ans, l'autre à 19 ans, plus un enfant mort à la naissance. Le 11 mars 1918, il écrivait à mon grand-père "C'est dur pour nous d'avoir eu 8 enfants et d'avoir plus que deux et nous les aurontil." Un mois plus tard, c'est mon grand-père qui est mort au front et mon arrière grand-père a perdu aussi sa femme avant la fin de la guerre. Un seul de ses fils lui a survécu parce que trop faible pour partir au front en 1914, il avait été mis "à l'arrière". C'est pour eux, par eux que je me suis lancée dans les recherches généalogiques.
    • Dominique LENGLET
      • Dominique LENGLETLe Mar 15 nov 2022
      Merci beaucoup Hélène pour se témoignage poignant. Et merci de rappeler le sens que nous donnons à nos recherches généalogiques. Certains n'y voient qu'un empilement de dates comme une collection, il n'en est rien bien sûr.

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