Pierre Forriere, mon Sosa 2022
- Le Mer 05 jan 2022
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Pour ce premier article de l'année, le plaisir de vous retrouver passe immanquablement par une figure imposée : rechercher l'ancêtre dont le numéro correspond au nouveau millésime.
Ce que l'on appelle, en jargon généalogique le "Sosa 2022" correspond à mon aïeul, branche maternelle à la 11è génération. Nous le trouvons à quelques sauts de puce du berceau familial : dans le village de Cattenières, à mi-chemin vers Cambrai.
Cette petite bourgade de quelques centaines d'âmes (493 habitants au premier recensement de 1793) doit son nom aux châtaigniers qui y étaient plantés dans des temps immémoriaux. La Maturlotte, la vallée des corbeaux, le chemin des pélerins, sont autant de lieux-dits qui invitent à en savoir plus sur cette commune**.
Sous l'ancien régime , la seigneurie de Cattenières relève du palais épiscopal de Cambrai, Elle appartient au chapitre de la cathédrale.
C'est ici qu'est établie la famille FORRIERE, dont mon aïeul objet de cette page : Pierre.
FORRIERE : Le nom est surtout porté dans le département du Nord. Variante : Forière, rencontrée autrefois dans les Côtes-d'Armor. C'est un toponyme pouvant désigner la lisière d'un champ ou d'un bois, en particulier l'extrémité d'un champ laissée inculte pour permette à la charrue de tourner.
L'essentiel des FORRIERE trouvés sur Geneanet prend source à Cattenières, ce qui me permet d'en déduire que je cousine avec tous les FORRIERE de l'arrondissement de Cambrai.
Revenons-en à mes ascendants :
Cette lignée ne compte à ce jour que quatre individus nés entre 1600 et 1695. Nous disposons de très peu d'informations : les relevés, catholicité et état civil, ne débutent qu'en 1737. Ils ont été complétés par les contrats de mariage du tabellion de Cambrai. Nous devons ce travail à Jérôme COYEZ du GGAC
C' est sous la protection de Saint Martin que la famille vivra les évènements majeurs de sa vie, baptêmes, mariages, funérailles dans l'église du village qui date du XVIe siècle.
Dans la famille FORRIERE, je demande le patriarche :
Nicolas, mon ancêtre à la 13è génération.
Né vers 1600, à Cattenières ou à proximité, il y épouse une demoiselle LEBLOND, de cette lignée reconstituée par bribes nous leur connaissons, à ce jour, cinq enfants qui auront échappé aux vagues de peste dont les poussées se manifestent à peu près tous les quinze ans.
A cette période nous ne sommes pas en pays de France, notre région est rattachée à l'Espagne depuis 1595, elle le restera jusqu'en 1677. Pendant longtemps encore on y comptera en florins et en patars, unités de compte des Pays-Bas espagnols, plutôt qu'en livres et en sols.
Dans la famille FORRIERE, je demande le père :
Matthieu, benjamin de la fratrie, a une sœur, l'ainée des enfants, et trois frères. Il voit le jour vers 1644, (date calculée d'après son décès, mais nous savons que l'âge estimé au décès est également approximatif à cette époque, donc prudence!)
Vers 1661, il n'a que 17 ans, il épouse Mary LENGLET, qui serait une veuve de près de 10 ans son aînée. (A nouveau, il convient de rester prudent, je me demande s'il n'y a pas confusion entre deux Mary (Marie) LENGLET).
Ce couple de paysans aisés aura au moins cinq enfants, nés entre 1661 et 1670, deux garçons et trois filles.
Matthieu décède à Cattenières le 22 mars 1688 à peut-être 44 ans.
Dans la famille FORRIERE, je demande Sosa 2022 :
Pierre, l'aîné des cinq enfants de Matthieu et Mary est probablement né vers 1661. C'est un paysan laboureur, comme indiqué dans les actes d'acquisition de terres. C'est à dire un paysan suffisamment riche et influent pour être considéré comme un notable du village. Peut-être même le "coq du village", expression du XVIe siècle qui signifiait le personnage le plus important. Divers actes d'acquisition de terres nous sont parvenus, dont : le 3 novembre 1696 Achat de 2 mencaudées et trois pintes de terre à Catherine Srpock pour la somme de 250 florins. voir Jérome Coyez
Il épouse Marie SEGARD vers 1681, date à laquelle naît leur premier enfant, un fils Philippe. Viendront ensuite Matthieu, Anne Jeanne, Grégoire puis finalement Marie Jeanne.
Pierre a la confiance du seigneur et de l'assemblée villageoise. Il sera échevin entre 1697 et 1699. Un échevin est, historiquement, dans le nord de la France , un magistrat, nommé par le seigneur . Il est chargé de la police et de la justice sur ses terres. Il a parfois également un rôle d'officier municipal.
Pierre FORRIERE est déjà veuf depuis plusieurs années quand il quitte ce monde le 31 décembre 1712.
Dans la famille FORRIERE, je demande la fille :
Marie Jeanne, la benjamine de la famille naît vers 1695. Elle est mon aïeule à la 10è génération.
Le 25 février 1718, elle épouse Pierre BORAIN, natif de Montigny en Cambrésis. Pierre est veuf et père de deux garçons issus du premier lit. C'est Donc à Montigny que le couple s'établira. (Il semble que les deux fils Joseph et Jean François n'aient pas survécu, leur trace est perdue) .
Pierre décède vers 1732. Marie Jeanne restée veuve s'éteint à 17 heures le 3 novembre 1761 à l'âge de 66 ans.
Le "rameau" FORRIERE n'est pas bien gros. J'espère que quelques précisions viendront compléter les données lacunaires grâce à cette parution. D'avance je vous en remercie.
Je vous invite à retrouver cette famille sur deux sites amis:
Cattenières d'Autrefois de Jérome Coyez
Au pays de mes ancêtres de Roseline Soudan.
Ainsi que sur Généanet ICI
Vous voulez en savoir plus sur Cattenières je vous recommande l'article de Nicole et Jean François Lenglet sur Cambrésis terre d'histoire
Mon jeu de 7 familles est illustré par des portions de tableaux flamands du XVIe siècle.
ATTENTION : suite à la parution de cet article de nouvelles données sont venues infirmer certaines informations. Un nouveau billet correctif est visible ICI