genealogie Bertry Cirier Ciriez
Cetait au temps ...

La boucherie Ciriez

Tout à commencé par un entrefilet trouvé dans la presse ancienne :

Ciriez vol d une vache 31 05 1910

Il n'en fallait pas plus pour éveiller ma curiosité.

Aimable et Séraphine

Aimable CIRIEZ (1848-1898), est l'un des petits-fils de mes aïeux, dont j'ai déjà parlé,  Michel Antoine CIRIER et Elisabethe LOUVET, comme son père et son grand-père avant lui, il sera marchand de vaches, autrement dit maquignon, bien que de nos jours l'appellation ait pris une connotation négative. Rapidement il y adjoindra le métier complémentaire de boucher. Au XIXe siècle on remarque un net essor de la consommation de viande.

Il épouse, en 1874, une jeune bertrésienne Séraphine MERESSE qui exerce alors le métier de modiste.Modiste

Le couple aura quatre enfants : trois garçons : Célestin, Aimable, Louis  et une fille Marie.

Aimable meurt en 1898, à seulement cinquante ans. Un rapide coup d'œil sur le recensement de 1906, rue du Nouveau Monde, nous apprend qu'après le décès de son mari, Séraphine  est bouchère. Elle vit avec ses deux fils Aimable, 26 ans, et Louis 24 ans. Tous deux sont garçons bouchers. Ils travaillent avec leur mère. 

Le métier de boucher est physiquement dur au début du XXe siècle. les journées sont très longues. Ça peut aller de 3 heures du matin jusqu'à 9 heures le soir. Il n'y a pas de réfrigérateur, les clients achètent leur viande au jour le jour, y compris le dimanche. Choisir les bêtes sur pied, aller sur le terrain, tâter l'animal, l'abattre, puis le découper, le préparer, et accueillir les clients, le travail dans le froid et le port de lourdes charges, tel est le quotidien du boucher, à l'exception du Vendredi Saint.

Il existe très peu de représentations de femme bouchère, j'en ai trouvé une sur internet : Bouchere 

Lorsque l'on se rappelle que Séraphine  exerçait la profession de modiste à son mariage, la reconversion est spectaculaire.

Je n'ai pas souvenir d'une boucherie rue du Nouveau Monde,  actuellement  rue Victor Hugo, mais c'est logique : ce n'était pas du tout mon quartier.  Rien, étant enfant, ne me conduisait par là. D'autre part, étant fille de boucher, je n'avais pas de courses à faire dans une autre échoppe.

La boutique a-t-elle survécu  à la disparition des propriétaires ? Se pourrait-il que ce fut celle-là même qui était tenue par Louis Hennino ? Ce n'est pas impossible. Il existe des passerelles entre les familles Hennino, Cirez et Meresse, mais je n'ai pas creusé.

Boucherie Bertry , Nouveau Monde

 

Les enfants d'Aimable et Séraphine 

 

Aimable et Louis

Des deux fils qui vivaient avec elle : Aimable ne s'est pas marié. il est décédé en 1924.

Louis, le cadet, a épousé, le 26 février 1918 à FRAIZE dans les Vosges la fille d'un cultivateur Mademoiselle Claude MARIA,   rencontrée  pendant la première guerre mondiale, alors qu'il combattait sur le front.  Le couple aura un fils qui ne vivra qu'un an.Rue de st die a fraize 

Louis meurt le 26 janvier 1924. Son épouse repartira vivre dans les Vosges, elle est décédée en 1981 à Raon l'Etape, à 98 ans.

Les deux frères sont donc morts à un mois d'intervalle, ils avaient 41 et 43 ans.

Séraphine quitte Bertry et part vivre chez sa fille Marie, épouse de Armand LEGRAND, boucher à Bohain. Elle y décède  en avril 1925Deces seraphine ciriez 1925 

Marie 

Marie CIRIEZ et Armand LEGRAND, se sont mariés à Bertry le 12 décembre 1901. Ils  ont une fille prénommée Marie Aimable Désirée Legrand ciriez marie aimable

Célestin 

Il me reste à évoquer le quatrième enfant de la famille, en fait l'aîné, Célestin Louis né en 1875.

C'est le "bad boy", le mouton noir. Marié en 1901 à Albertine DELAHAIGUE, originaire de Laval en Laonnois, le couple divorcera en 1904.

Célestin se fait remarquer une première fois par la justice en 1902, il écopera de 4 mois de prison pour escroquerie. Ciriez celestin escroquerie 16 02 1902 

Condamné plusieurs fois pour les mes motifs, il s'engage au 2° R. de la Légion sous le nom de Vandervalle & belge, en 1904.

Il se fait à nouveau arrêter en 1913 à Paris, Saint-Cloud, sous son second prénom Louis.

Ciriez louis arrete le 03 05 1913Condamné en 1913, il ne rejoint pas la mobilisation en 1914, étant en prison.

Classé en Services Auxiliaires en 1915, pour blessure au pied gauche, il est détaché agricole à Périgueux en 1917, puis dans le Calvados où il déserte et commet des abus de confiance d'où une nouvelle condamnation, puis il passe au 36° R.I. Il sera de nouveau condamné plusieurs fois pour escroqueries.

 Finalement , déserteur en 1917 il est arrêté à Lisieux en 1918.Ciriez celestin deserteur 1918

BagnardIl termine sa vie au bagne de Saint Martin de Ré, où il meurt le 18 janvier 1929.

 

 

 

 

 

 

Des quatre enfants d'Aimable et Séraphine CIRIEZ, seule Marie aura eu une descendance.

Remerciements pour la photo provenant de la généalogie de Micheline BARRE (Geneanet). 

Remerciements  à Martin MARCHAND  ( Geneanet) pour Les informations relatives au parcours de Célestin Ciriez.

 

 

 

 

 

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Date de dernière mise à jour : Jeu 12 déc 2024

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