Séraphine POULAIN (1849-1918)
Troisième enfant du couple formé par Joseph POULAIN (1816 x1890) et Mélanie POULIN (1818-1891) Séraphine naît à Bertry le 17 mars 1849.
De son mariage avec Emile BRACQ, Originaire d’Inchy, naissent quatre enfants , Emile, Séraphine, Théodore qui ne survivra pas et Elise.
Le couple de tisseurs quitte Bertry pour s’installer à Fourmies, dont l’industrie textile, essentiellement tournée vers la filature et le tissage de la laine, est en plein développement.
Tout a commencé au début du XIXème siècle par la création de plusieurs fabriques de bonneterie de coton à Fourmies et à Wignehies. Leur atout : maîtriser toute la chaîne de production de la laine du mouton jusqu’aux produits finis (avec peignage, teinturerie et tissage).
L’industrie textile prospère ainsi à Fourmies et se développe peu à peu. En 1840, 6 usines sont en activité dans la région de Fourmies, 49 en 1866 et 76 en 1869
En 1860 : la signature d’un traité de commerce entre la France et l'Angleterre, constitue un tournant qui va permettre à Fourmies d’exploser économiquement.
Vers 1890, Fourmies et les communes qui l’entourent vont former la première région française et un centre mondial de premier ordre pour la production de laine peignée. On y dénombre 600 peigneuses, 250 000 broches de filature et 16 000 métiers à tisser à 60 kilomètres autour de Fourmies, soit 30 % de la production nationale de laine .
L’occupation allemande lors de la Grande Guerre, privera définitivement Fourmies de sa place de leader. Les armées du Reich ont vu le potentiel qu’elles pouvaient tirer de la ville, assez éloignée du front, et bien desservie par le réseau ferroviaire, ils en ont fait une Kommandantur d’étape chargée de gérer les flux des hommes des marchandises et munitions transitant de ou vers l’Allemagne. Les établissements industriels et administratifs ont été transformés en hôpitaux militaires, camps de prisonniers casernes etc.
Une partie de la population, dans ces circonstances, a quitté la ville. C’est le cas de Séraphine et de son époux. Ils se trouvent à Orléans, rue du Coin rond, chez leur fils Emile, lorsqu’elle décède à 69 ans, le 24 octobre 1918, moins de trois semaines avant la fin de la guerre.
Son corps sera ramené à Fourmies pour l’inhumation dans le caveau familial le 5 mars 1924.
Son mari lui survivra quatorze années. Il s’éteindra à l’Hospice Delloue de Fourmies en 1932.
Pour plus de détails généalogiques, voir ICI
L'objet de ce texte est essentiellement d'apporter une correction documentée à la date de décès erronée de Séraphine
Date de dernière mise à jour : Dim 04 sept 2022
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