Cetait au temps ...

Benoît Louvet (1873-1940)

Benoît Louis LOUVET , un homme dont la vie fut jalonnée de drames et  de deuils, voit le jour le vendredi 14 mars 1873 à Bertry, petit village du Cambrésis. Il est le fils aîné de Benoît LOUVET et de Julie MACHU  son épouse. Deux figures modestes mais travailleuses de ce petit bourg marqué par la tradition textile. Benoît grandit,  avec ses  six frères et sœurs dans une famille de tisseurs.

Enfant, il fréquente l’école communale. Son niveau d’instruction équivalent au certificat d’études lui permet de lire, d’écrire et de compter avec aisance, des compétences qui joueront un rôle plus tard dans sa vie. Cependant, contrairement aux autres jeunes qui suivront, il ne bénéficie pas d’instruction militaire. Les "bataillons scolairesorganisés dans le cadre de l’école publique dans le but d’initier les élèves dès le jeune âge à la pratique militaire ne seront mis en place qu’à partir de 1882.

 

Louvet machu

Jeunesse et amours

Boulanger

Benoît exerce d’abord le métier de tisseur, en suivant les traces de ses parents. Il diversifie ensuite ses activités en devenant boulanger, un métier en pleine expansion dans la fin du XIXe siècle. Le pain «français» se distingue alors. À la question, «dans quel pays mange-t-on le plus et le meilleur pain ?», les réponses sont unanimes : “ c’est en France !», c’est le pain «le plus blanc, fait exclusivement avec de la farine de froment».

Devenu adulte, le jeune homme mesure 1m72, une taille relativement grande pour l’époque, il se distingue par sa silhouette élancée. Sa grande taille ne va pas de pair avec une bonne santé :

En 1895, lors du conseil de révision, Benoît est déclaré inapte au service militaire, une décision liée à une tuberculose génitale. Cette forme particulière de tuberculose, bien que curable, affectait gravement l’appareil reproducteur, provoquant notamment des troubles de la fertilité. Benoît en a-t-il connaissance ? Cet épisode ne semble pas constituer un fardeau.

Le 27 février 1897, il épouse Amélie LENGLET, fille de Jean Baptiste LENGLET et de Hermance Joseph POULAIN. Amélie n'est pas une inconnue, je lui ai déjà consacré un article : vous pouvez le retrouver ici : Amélie Lenglet (1870-1901)

Un bonheur de courte durée.

Ce mariage marque un tournant heureux dans sa vie, le couple aspirant à construire une famille. Le 15 novembre 1899, leur premier enfant, un garçon prénommé Robert, vient au monde. Mais ce bonheur est de courte durée : trois jours seulement après sa naissance, le nourrisson  s’éteint.

Moins de deux ans plus tard, le 22 juillet 1901, une nouvelle tragédie frappa Benoît : son épouse Amélie décède à l’hôpital de Lille, laissant son jeune mari veuf à 28 ans. Marqué par ces pertes, Benoît a-t-il décidé de quitter Bertry pour tenter de se reconstruire ailleurs ?

Toujours est-il qu’en 1902, Benoît vit à Suresnes, en région parisienne, au 40, rue de Neuilly où il réside avec sa nouvelle compagne Placidie BASQUIN, également originaire de Bertry. Le couple se mariera le 4 juin 1902, mais aucune naissance ne viendra couronner cette union.

l'épreuve de la Grande Guerre

 

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En 1915, malgré son exemption initiale pour raison médicale, Benoît, cette fois déclaré « apte au service armé », est mobilisé à l’âge de 42 ans. Il sera intégré au 11e Régiment d’Infanterie Territoriale, une unité composée d’hommes plus âgés ou moins aptes physiquement, souvent affectées à des tâches secondaires, mais bel et bien exposés aux combats.

En 1916, son régiment, envoyé sur le front en Belgique, participe à la défense de Dunkerque, un rôle crucial pour préserver cette ville stratégique. Par la suite, l’unité sera déplacée dans l’Oise, où elle continuera de soutenir les efforts français face à l’avancée allemande.

En 1917, Benoît est affecté à l’état-major du 2e Régiment de Cuirassiers, un changement qui témoigne de son niveau d’instruction et de ses capacités administratives. Ce poste, bien que moins exposé aux dangers des tranchées, exigeait une rigueur et une organisation indispensable pour soutenir les opérations militaires. Benoît sera libéré des obligations militaires en janvier 1919.

A Bertry

Durant ces années de guerre, Benoît continue de subir des épreuves personnelles. Sa seconde épouse, Placidie BASQUIN, revenue vivre au village, s’éteint à Bertry, à 46 ans le 7 juillet 1916. Cette perte ne fait qu’ajouter à la charge émotionnelle d’un homme déjà éprouvé par la guerre.

A l’issue du conflit, Benoît revient à Bertry, retrouvant le village meurtri par les cicatrices du conflit. Il habite rue du Clos, et obtient sa carte de combattant en 1928.

 Il quitte ce monde au début de la Seconde Guerre Mondiale le 14 septembre 1940.

Benoit louvet

Benoit louvet id

 

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Date de dernière mise à jour : Ven 17 jan 2025

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